SU Lisa
Lisa Tzwu-Fang Su est née en novembre 1969 à Tainan, une ville du sud de Taïwan. À l’âge de 3 ans, elle a déménagé aux États-Unis avec son père Su Chunhuai qui a alors poursuivi ses études à l’université de Columbia. Les parents de Lisa ont accordé une grande attention à l’éducation de leurs deux enfants et à conserver un comportement discret typiquement taïwanais. Très jeune, elle et son frère ont été encouragés à étudier les mathématiques et les sciences. Son père raconte qu’enfant, la jeune Lisa s’amusait à démonter et à remonter les jouets électroniques de son frère, notamment les petites voitures radio commandées. Cette passion pour la technique allait se transformer en rêve de carrière.
Etudes et parcours pré-professionnel.
Particulièrement brillante au cours de ses études, elle profite indirectement du déménagement de sa famille à Bayside ( quartier de New York situé dans l’arrondissement du Queens) pour s’insérer rapidement dans l’école primaire du secteur. En raison de ses excellentes notes, elle a rapidement sauté une classe et est entrée dans un collège spécial (2 ans) puis a été admise dans l’un des trois plus célèbres lycées vedettes de New York, Bronx High School of Science, dont elle sort diplômée en 1986. Lisa Su poursuit ensuite en décrochant une maîtrise et un doctorat en génie électrique du Massachusetts Institute of Technology (MIT)…Elle n’a alors que 24 ans.
Une expérience professionnelle en mode accélérée.
En 1994, Lisa a d’abord rejoint Texas Instruments sous l’auréole d’un doctorat du MIT, puis a été transférée au département R&D d’IBM, responsable du développement du processus de fabrication des puces. Après avoir occupé le poste de chef du département R&D d’IBM, elle devient assistante spéciale du PDG. Sous la direction du PDG d’IBM, elle prend une autre dimension en acquérant de nombreuses compétences en leadership et en négociation. Durant cette période et sous son impulsion, IBM a créé un département chargé de développer un nouveau type de puce bientôt utilisé pour la console Sony PS3, puis par Microsoft pour sa X-Box et Nintendo. Lisa sort renforcée par cette expérience aussi dense que rapide. Intarissable en ce qui concerne la technologie, douée pour la négociation, ayant fait ses armes en gestion des relations humaines et possédant divers talents, Lisa est devenue l’un des meilleurs candidats au poste de PDG pour les entreprises technologiques modernes.
L’envol de Lisa Su avec AMD
En 2007, Lisa a été débauchée par Freescale Semiconductor en tant que CTO (Chief Technology Officer) pour développer le livre électronique Kindle et accompagner l’introduction en bourse de la société. En 2012, Advanced Micro Devices (AMD) doit faire face au défi de sa propre survie. Alors que le marché des PC a décliné fortement, AMD n’en fini plus de sombrer face à son rival Intel. AMD décide de débaucher Lisa en 2012 et la nomme vice-présidente principale. Elle est finalement promue présidente et chef de la direction de la société en octobre 2014. Depuis lors, elle a ramené AMD du bord de la faillite à l’un des principaux concepteurs de processeurs, défiant Intel sur tous les marchés, du mobile aux serveurs.
Le PDG le mieux payé de l’industrie tech est une femme
C’est à Lisa Su qu’on donne crédit sur l’essentiel des actions qui ont débouché sur la renaissance d’AMD. En 2019, le classement des PDG les mieux payés du S&P 500 (les 500 plus grandes sociétés cotées sur les bourses américaines), consacre Lisa Su qui devient la première femme à se hisser au premier rang après avoir vu sa rémunération multipliée par quatre en l’espace d’un an. Cette année là, elle a gagné près de 58,5 millions de dollars. Derrière elle, David Zaslay, tête pensante de Discovery Inc, avec 45,8 millions de dollars. Sur la troisième marche du podium, le PDG de Walt Disney, Bob Iger, qui a reçu en 2019 45,5 millions de dollars.
Les titres honorifiques
- Prix Robert N. Noyce de la Semiconductor Industry Association, de la médaille IEEE Robert N. Noyce
- Prix du leadership exemplaire du Dr Morris Chang de la Global Semiconductor Association.
- Nommée 2e « Personne d’affaires de l’année » par le magazine Fortune pour 2020, l’une des « femmes les plus puissantes en affaires » par le magazine Fortune
- « Meilleure PDG du monde » par Barron en 2019.
- Membre de l’US National Academy of Engineering, de l’American Academy of Arts and Sciences et de l’IEEE Fellow.
- Membre du Conseil consultatif du président sur la science et la technologie (USA)