HUANG Jensen

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Jensen Huang, de son vrai nom Jen-Hsun Huang est né le 17 février 1963 à Taïwan. A l’âge de 9 ans il est envoyé avec son frère ainé chez son oncle vivant aux USA. Pendant deux ans, les deux frères attendront l’autorisation d’émigrer de leurs parents. La maille se retrouve enfin et s’installe dans l’Oregon. Après une intégration difficile, Huang se met à exceller au lycée au point de sauter deux années et d’obtenir son diplôme à l’âge de seize ans. Il intègre ensuite l’université publique de l’Oregon dans un cursus d’ingénieur complété en parallèle du début de sa carrière professionnelle par un troisième cycle à Stanford. Jensen est marié et à deux enfants qui travaillent tous les deux chez Nvidia.

Parcours professionnel

A la fin de ses études, c’est vers la Silicon Valley que se dirige Jensen Huang. Il devient ainsi rapidement directeur chez LSI Logic, une entreprise spécialisée dans les semi-conducteurs. Il rejoint ensuite AMD où il participe à la conception de microprocesseurs. Tout s’accélère en 1993, il n’a que 30 ans et décide de créer sa propre entreprise avec 2 associés.

Jensen Huang young

La création de Nvidia

C’est avec Chris Malachowsky et Curtis Priem, deux concepteurs chevronnés de puces électroniques que Jensen Huang décide de créer son entreprise en 1993. Pour la petite histoire Malachowsky et Priem cherchaient à créer une puce graphique qui rendrait les concurrents « verts d’envie ». Ils ont appelé leur entreprise NVision, jusqu’à ce qu’ils apprennent que le nom était celui d’un fabricant de papier toilette. Huang a suggéré Nvidia, en s’inspirant du mot latin invidia , qui signifie « envie ». Même si Huang est le plus jeune des associés, les deux autres réalisent très rapidement que leur jeune collègue a les capacités d’un futur PDG.

Pourtant la route ne va pas être des plus simple. Huang aimait les jeux vidéo et pensait qu’il existait une place sur le marché pour des produits plus performants. Mais l’approche choisie par Nvidia en 1995 pour son premier produit, le NV1, est trop novatrice. Elle est surtout en opposition avec la tendance du marché conditionné par les positions de Microsoft. Ce revers brutal a eu des conséquences sévères sur l’entreprise. En 1996, Huang est dans l’obligation de licencier plus de 50% du personnel travaillant de Nvidia. Sans perspective sur le marché, les jours de l’entreprise étaient comptés. Il décida alors de jeter les derniers dollars de l’entreprise dans un coup de poker ultime, misant tout sur une série de puces non testées. Lorsque la RIVA 128 est arrivée dans les magasins, Nvidia ne disposait plus que d’un mois de trésorerie pour vivre.

Jensen Huang Nvidia RIVA 128
La puce Riva 128 au cœur d’une carte Diamond

En 4 mois l’entreprise a vendu près d’un million de Riva 128, l’entreprise était définitivement lancée et l’image de son PDG, mélange d’audace, de chance et surtout de l’idée que rien n’est jamais acquis, était en train de se constituer. La première Geforce arrivera en 1999, une carte dont le succès sera alimenté par l’arrivée des Quake, une série de jeux utilisant le calcul parallèle pour créer un environnement dynamique dans lequel le joueur évolue en temps réel.

Geforce 256 Quake

Cuda, le Deep Learning : un autre coup de poker

Conscient de devoir préparer le « coup d’après », Jensen pousse pour le développement de Cuda. Cette nouvelle architecture doit d’accélérer d’autres tâches en plus du traitement graphique, comme le calcul de haute intensité. Avec architecture, Nvidia a pour ambition de séduire le monde du calcul intensif, des traders en passant par l’univers de la biologie moléculaire. Mais la bourse ne croit pas aux milliards engloutis dans le développement de CUDA, le cours de Nvidia s’effondre transformant l’entreprise en une proie facile. Mais le Pdg tient bon, sur de son pari qui pourrait lui donner une position ultra dominante dans un marché qu’il voit comme très prometteur. Dans une communication interne aux employés, il affirme que Nvidia n’est plus un groupe de cartes graphiques mais une société de deep learning…Et c’est là que la magie de l’intelligence artificielle fait le reste. Dès la seconde partie des années 2010, la machine s’emballe. L’arrivée d’OpenAi fera le reste jusqu’à faire de l’année 2023, une année stratosphérique au cours de laquelle Nvidia enregistrera son plus gros bénéfice historique.

ARM : le coup manqué de Nvidia

En 2020, encore un nouveau pari avec l’ambition de racheter ARM. Mais la perception de Nvidia a beaucoup changé dans la tête de ses clients mais aussi de ses concurrents. L’entreprise est maintenant considérée comme un sérieux rival et tous les boucliers vont se lever pour empêcher une opération à 40 milliards de dollars qui pourrait placer Nvidia encore plus au centre de l’écosystème technologique, des serveurs aux PC en passant par les téléphones. Faute d’avoir eu le feu vert des gendarmes de la concurrence sur la plupart des continent, Nvidia renonce à l’opération en 2022 au grand soulagement de ses principaux concurrents.

Jensen Huang, une anecdote amusante…

Nvidia et AMD sont souvent opposés mais saviez vous que Jensen Huang a un lien de parenté avec Lisa Su, la PDG d’AMD ? La mère de Huang est la plus jeune sœur du grand-père maternel de Su. Ils sont donc des cousins.

 

 

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